Compléments alimentaires : pourquoi il faut être prudent
Selon leurs partisans, ils seraient bénéfiques sur bien des plans : mémoire, fatigue, concentration… Dans la plupart des cas, les compléments alimentaires sont pourtant inutiles, voire délétères.
Un adulte sur cinq et un enfant sur dix ont consommé, dans l’année, des vitamines, des minéraux ou un autre de ces nombreux produits vendus au rayon « compléments alimentaires ». Si l’on en croit la dernière étude sur les consommations alimentairesindividuelles réalisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), les Français sont friands des suppléments nutritionnels censés redonner un coup de fouet avant l’hiver, doper la mémoire, améliorer la concentration, etc. Mais si les promesses sont belles, la réalité, elle, est nettement plus sévère.
De rares indications
« De façon prouvée, les substances qu’ils contiennent sont importantes pour le bon fonctionnement de l’organisme », reconnaît le Dr Mathilde Touvier, épidémiologiste de la nutrition et chercheur à l’Inserm. « Manquer de magnésium ou de vitamine C fait le lit de la fatigue chronique. Le phosphore et les Oméga 3 sont essentiels à une bonne activité cérébrale. Pour autant, pas besoin de compléments alimentaires : une alimentation équilibrée est largement suffisante pour couvrir nos besoins. » Les situations qui justifient une prescription restent peu nombreuses : acide folique (vitamine B9) pour les femmes enceintes, fer pour celles aux règles abondantes, ou encore vitamine D pour une partie de la population…
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En parler à son médecin
Dans tous les cas, il est indispensable d’en parler avec son médecin traitant, seul apte à juger de l’intérêt d’une cure. Outre une dépense inutile, il pourra vous éviter de mettre votre santé en danger. « Il plane de grosses incertitudes sur les effets à long terme des compléments alimentaires. Ils pourraient être associés à des risques accrus de cancers ou de maladies cardiovasculaires », met en garde le Dr Touvier.
Le saviez-vous ?
Les compléments alimentaires n’ont guère de raison d’entrer dans le régime alimentaire des enfants. « En réalité, il n’existe qu’une seule indication pour tous les enfants et les adolescents : la vitamine D », souligne le Pr Patrick Tounian, chef du service de nutrition pédiatrique à l’hôpital Trousseau (Paris). On pourrait y ajouter la vitamine K pour les nouveau-nés exclusivement allaités, ou le fluor pour ceux dont le risque carieux est élevé. « Dans tous les cas de figure, le recours aux compléments alimentaires est totalement injustifié en dehors d’une situation pathologique ».
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