Grossesse : le diabète gestationnel n'est plus exceptionnel
Le diabète gestationnel correspond à un trouble de la tolérance des glucides se manifestant durant la seconde moitié de la grossesse.Il témoigne d'un sur-risque ultérieur de diabète de type 2.Depuis la généralisation du dépistage, sa prévalence a augmenté : aujourd'hui, près de 6% des femmes enceintes sont concernées.
Grossesse : comment est réalisé le dépistage du diabète gestationnel ?
Le dépistage du diabète gestationnel a été généralisé, notamment parce que, dans 30 à 40% des cas, il survient chez des femmes n'ayant aucun facteur de risque.
Le test de dépistage est réalisé chez toutes les femmes enceintes entre la 24e et 28e semaine d'aménorrhée (absence de règles).
Il existe deux types de tests de dépistage du diabète gestationnel reposant sur la mesure de la glycémie dans le sang :
- l'hyperglycémie provoquée par voie orale (Hgpo),
- le test O'Sullivan.
Survenant au cours de la seconde moitié de la grossesse, le diabète gestationnel se distingue nettement du diabète non diagnostiqué préexistant à la grossesse, et disparaît le plus souvent après l'accouchement. Mais le diabète gestationnel est source de complications d'une part, et le témoin d'un sur-risque de diabète de type 2 à moyen ou long terme d'autre part.
Détection des facteurs de risques tout au long de la grossesse
Même si son dépistage est très efficace, les facteurs de risque du diabète doivent être recherchés tout au long de la grossesse, et encore plus particulièrement :
- en cas d'antécédent familial de diabète,
- d'indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25,
- au-delà de 35 ans.
Nombre de facteurs peuvent être détectés : diabète gestationnel au cours d'une grossesse précédente, intolérance au glucose sous contraceptif estroprogestatif, antécédent de mort foetale in utero, toxémie gravidique (complication rénale survenant en cours de grossesse), etc.
Quel est le traitement du diabète gestationnel ?
Une fois identifié, le traitement du diabète gestationnel comprend une surveillance de la glycémie et des conseils hygiéno-diététiques.
L'objectif initial consiste à corriger les éventuelles erreurs alimentaires et à favoriser la pratique d'une activité physique adaptée.
L'apport énergétique doit être compris entre 1.800 et 2.000 calories par jour et en aucun cas en-dessous de 1.500 calories. Les apports en glucides doivent être suffisants, et si nécessaire, fractionnés en trois repas et trois collations.
La patiente doit aussi surveiller sa glycémie capillaire à l'aide d'un lecteur d'automesure glycémique, environ quatre fois par jour (le matin à jeun puis deux heures après chaque repas). L'objectif : moins d'1g, voire 0,95g/l le matin à jeun et moins de 1,20g/l après les repas. Le plus souvent, cette glycémie peut être modulée par les mesures diététiques. Dans la négative, on recourt à des injections d'insuline jusqu'à l'accouchement, les antidiabétiques oraux n'ayant pas reçu d'indication chez la femme enceinte.
Attention, la collaboration entre le diabétologue et le gynécologue est essentielle, car les traitements obstétricaux peuvent influencer l'équilibre du diabète ou inversement. Un bon contrôle de la glycémie permet aussi de diminuer certains risques de complications pour le bébé (prématurité, hypoglycémie, ictère, détresse respiratoire, insuffisance cardiaque) et pour la maman (hypertension gravidique, césarienne).
Source : e-santé
Isabelle Eustache
Les études sont unanimes. La santé mentale des jeunes se dégrade de manière continue. Augmentation des passages aux urgences, idées suicidaires, actes médicaux pour angoisse… Un adolescent sur sept présenterait un risque de dépression. Face à cette urgence, le gouvernement a décrété la Santé ment
Sept ans après son lancement, la téléconsultation médicale affiche des résultats en demi-teinte. Si elle a démontré son utilité dans le parcours de soin, elle reste encore sous-exploitée par les médecins et les patients. Un récent rapport de la Cour des comptes en dresse un état des lieux. Quels
Le « parcours de soins coordonnés » existe en France depuis 2004. Obligatoire pour chaque assuré, il vise à rendre les différentes interventions des professionnels de santé plus efficaces. Son suivi garantit aussi des meilleurs remboursements. Comment fonctionne-t-il ? Quels sont les actes qui y