Les enfants, toujours plus victimes des nouveaux toxiques
Les produits ménagers ne sont pas les seuls dangers d’intoxication chez l’enfant. D’autres types de toxiques à portée des plus jeunes font leur apparition. Liquide de cigarette électronique, boissons énergisantes ou même cannabis? les enfants sont de plus en plus souvent exposés et parfois très tôt dans la vie à des substances assez surprenantes. Les médecins sonnent l’alerte.
Toxiques et enfants : attention au liquide de cigarette électronique
Quasiment inconnue en 2010, la e-cigarette s’est très rapidement généralisée avec, en 2015, plus d’un million et demi de fumeurs quotidiens. Dès 2013, le nombre d’intoxications impliquant la cigarette électronique s’est envolé et les enfants sont exposés dans un nombre non négligeable de cas. Les centres antipoison et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) viennent de chiffrer le phénomène*. Entre janvier 2013 et juin 2014, 1178 intoxications ont été recensées et plus d’un quart concernait les 0-4 ans. Les intoxications des enfants de moins de 10 ans étaient dues à 70 % aux recharges, c’est à dire au liquide de la cigarette électronique. Dans la majorité des cas, le e-liquide est bu (quand il est transféré dans un simple verre, par exemple), mais des projections sur la peau ou les yeux sont parfois constatées. Dr Antoine Villa (Centre Anti-poison, Paris) « Fort heureusement, chez l’enfant entre 0-4 ans, mais aussi chez les plus âgés, la gravité de l’intoxication à la nicotine reste modérée. Les enfants présentent alors les manifestations d’un « syndrome nicotinique » dans les 2 heures, qui durent peu de temps. Il s’agit principalement de nausées, vomissements, vertiges, maux de têtes (céphalées), tremblements, transpiration intense, tachycardie, pâleur et hypertension ».
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Boissons énergisantes : de plus en plus d’intoxications chez les 5-9 ans
Café latte, cannettes de soda et boissons énergisantes sont des concentrés de caféine. Aujourd’hui, 3 % des enfants et 8 % des adolescents en consomment plus de 4 à 5 fois par semaine. Les jeunes, cible du marketing des boissons énergisantes (dénommées ainsi car elles contiennent plus de 150mg/L de nicotine) en font les frais et l’on constate une augmentation des expositions des enfants en bas âges à la caféine. Chez l’enfant, la valeur seuil de caféine au-delà de laquelle l’anxiété augmente, est dépassée par 2 % des 3-10 ans. Les cas d’exposition aux boissons énergisantes ont été multipliés par 8 dès 2008 (année de la commercialisation du Red Bull en France). Entre 2009 et 2014, à eux seuls, les moins de 9 ans ont représenté près de 15 % des signalements ! De plus, la part des 5-9 ans, peu représentés en 2009-2011, a ensuite augmenté de façon nette. Dr Jérôme Langrand (CAP Paris) : « Chez les enfants en bas âge, il s’agit d’intoxications bénignes, avec des symptômes mineurs (tremblements, agitation, céphalées, tachycardie, hypertension, nausées, douleurs abdominales). A ce jour, chez les moins de 10 ans, aucun cas grave n’a été rapporté, contrairement aux adolescents et jeunes adultes ».
Les intoxications au cannabis chez le nourrisson à la hausse !
Du côté des substances illicites, l’intoxication des enfants en bas âge par du cannabis naturel ou de synthèse devient si préoccupante depuis deux ans qu’elle est devenue -avec le syndrome du bébé secoué- la première cause à évoquer devant un nourrisson dans le coma (sans fièvre) ou ayant un trouble de conscience ! Mais un coma n’est pas la seule manifestation d’une intoxication au cannabis ; il peut y avoir au départ des vomissements ou des convulsions, des arrêts brefs de la respiration, une chute de la température corporelle et des pupilles dilatées (mais pas toujours). Pour évaluer le problème, l’étude française Marie-Jeanne qui vient juste de paraître, a colligé entre 2004 et 2014 les admissions pour intoxication chez les moins de 6 ans (235 enfants). Le nombre d’admissions a été multiplié par 13 en 11 ans ! Une augmentation surtout concentrée sur les dernières années et qui se poursuit aujourd’hui. Dr Isabelle Claudet pédiatre responsable des Urgences médicales (CHU de Toulouse) et investigatrice principale de l’étude Marie-Jeanne : « Les comas (16% des admissions totales) ont été multipliés par 20 en 11 ans. Et surtout, les enfants concernés sont très jeunes et le sont de plus en plus avec les années. La moyenne d’âge de ces enfants en 2014 était d’environ 12 mois de vie ». Dans ces intoxications, le cannabis se présente principalement sous forme de résine, mais de plus en plus souvent sous forme de pâtisseries, de bonbons etc. Il est en grande majorité ingéré accidentellement par les enfants au domicile des parents. L’intoxication passive par la fumée de cannabis existe aussi chez des tout-petits lorsque les parents fument de façon particulièrement intensive et régulière.
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