Les médecins généralistes, les oubliés de l’intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle (IA) en santé ouvre des perspectives vertigineuses dont la prise en charge du patient plus personnalisée, prédictive et plus sécurisée grâce à un appui renforcé à la décision médicale et une meilleure traçabilité. Les expériences de conception de logiciels d’IA se développent tous azimuts. Ceux-ci devront aussi être au service des médecins de terrain.
L’IA en médecine générale, une révolution en puissance
Aide au diagnostic, consultations optimisées… les applications potentielles de l’IA pour service les intérêts de la médecine de terrain sont multiples.
Pour une médecine de précision
A ce jour, les développements de l’IA dans l’optique d’une aide au diagnostic, axée sur l’analyse d’imageries, sont principalement destinés aux praticiens spécialistes. Contrairement au cerveau humain, la machine, en particulier celles de dernière génération exploitant le « Deep Learning » ou auto-apprentissage, est capable d’enregistrer et d’analyser des dizaines de milliers d’images numérisées pour ensuite en déduire un diagnostic avec un taux de certitude inégalé comparé à l’Homme.
Mais les médecins généralistes ne seraient pas en reste et pourraient, eux-aussi, bénéficier de ces progrès. Un exemple parmi d’autres, annonciateur d’une vraie révolution, les autorités sanitaires américaines (FDA) ont approuvé en avril 2018 un système de diagnostic de rétinopathie diabétique. Installé en cabinet de ville, cet appareil sera en mesure de poser un diagnostic uniquement d’après des photos de rétine, sans nécessité d’une expertise pointue en ophtalmologie.
L’aide au diagnostic prendra également la forme d’une synthèse des données consignées dans le dossier médical des patients, d’autant plus complexes que ceux-ci souffrent de comorbidités (maladies associées) multiples. Selon le plan national sur l’intelligence artificielle annoncé début 2018, l’IA pourra « mieux détecter les symptômes et faire un suivi prédictif du déploiement d’une maladie, exploiter les résultats d’analyse (imagerie médicale, etc.), soumettre de nouvelles hypothèses de diagnostic et formuler des propositions thérapeutiques plus personnalisées ». Une série de projets en cours va dans ce sens.
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Pour désenclaver le médecin généraliste et le patient
L’IA pourra favoriser la prise en charge du patient en assurant les connexions entre les acteurs de santé en particulier, mais aussi les modes de prise en charge. Celle-ci aidera potentiellement à l’orientation dans le parcours de soin.
De plus, la multiplication des objets connectés (dûment validés par les autorités sanitaires) permettra un suivi du patient à distance, à condition de formaliser la réception et l’analyse des données et ne pas noyer le médecin, en l’occurrence généraliste, sous une masse d’informations indigestes.
Pour faciliter la prescription
Le dictionnaire Vidal des médicaments comptabilise 4 600 spécialités, actualisées annuellement. Un logiciel d’IA est actuellement en phase de test en France pour que le médecin dialogue en langage naturel avec lui, pour une consultation plus aisée et rapide de cette masse de données sur les médicaments.
Pour épargner du temps administratif et se recentrer sur le cœur du métier de soignant
Le médecin généraliste croûle sous l’administratif, qui accapare en moyenne 1/5ème de son temps d’exercice. Par ailleurs, 72 % des médecins se plaignent d’un manque de temps pour accomplir leur travail*.
C’est pourquoi l’idée a germé d’une IA « assistante médicale ». Plusieurs prototypes sont en développement, comme des agents conversationnels (chatbots). Plusieurs fonctionnalités sont envisagées, comme un questionnement personnalisé du patient en amont de la consultation, au préalable par interface web puis une fois sur place au cabinet du médecin, préparant ainsi tous les éléments -voire un pré-diagnostic (l’exemple de l’IA baptisée « Anamnèse » en phase de test) - pour une consultation plus productive de la part du médecin. L’IA pourrait être aussi affectée à des tâches courantes mais essentielles comme vérifier l’observance du patient, se charger des ordonnances etc.
Source:
* Baromètre santé 360° Odoxa du 22/01/2018 Dossier Inserm « Intelligence artificielle et santé »
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