Tension oculaire : des contrôles réguliers pour préserver sa vue
Fréquente après 40 ans, l’hypertension oculaire constitue le premier facteur de risque de glaucome. Prise à temps, elle peut heureusement être efficacement maîtrisée. À condition d’effectuer des contrôles réguliers.
C’est une pathologie pernicieuse qui concerne environ 2 % de la population de plus de 40 ans et près de 10 % de la population de plus de 70 ans. L’hypertension oculaire désigne une pression anormalement élevée exercée par l’humeur aqueuse, un liquide nutritif présent à l’intérieur de l’œil et renouvelé toutes les deux heures. « La tension oculaire se mesure en millimètres de mercure (mmHg), explique le Dr Sirine Hammound, ophtalmologiste au Centre mutualiste Broca, à Paris. Habituellement, elle est comprise entre 10 et 20 mmHg. Au-delà de 21 mmHg, on considère qu’elle est élevée. »
Pas ou peu de symptômes
Problème : les symptômes de cette anomalie sont rares. Si des nausées, des douleurs ou des vomissements peuvent parfois se manifester en cas d’élévation brutale ou très forte de la tension oculaire, une hypertension modérée n’a le plus souvent aucun retentissement évident. Cela ne l’empêche pourtant pas d’entraîner des conséquences délétères pour la santé de l’œil.
« La pression exercée par l’humeur aqueuse se répercute sur le nerf optique dont elle détériore les fibres.
À plus ou moins long terme, cela risque de se traduire par le développement d’un glaucome », indique le Dr Hammound. Cette maladie de l’œil entraîne une amputation progressive du champ visuel pouvant aller jusqu’à la cécité si elle n’est pas détectée à temps. « Sa progression sera d’autant plus rapide que la tension est élevée et que le nerf optique est sensible à cette tension. »
Contrôles indispensables après 40 ans
Heureusement, rien n’est irréversible à partir du moment où des traitements sont mis en place.
On comprend dès lors l’importance de faire mesurer régulièrement sa tension oculaire après 40 ans pour prévenir les complications. En cas de tension peu élevée, une simple surveillance peut être conseillée. Mais si plusieurs facteurs de risque sont présents (tension très élevée, antécédents familiaux de glaucome, angle fermé, myopie forte…), un traitement quotidien et à vie à base de collyre (bêtabloquants ou prostaglandine) est prescrit pour abaisser la pression.
Et même en présence d’un glaucome, il reste possible d’agir et de stabiliser l’évolution de la maladie grâce à des collyres, une intervention au laser ou une chirurgie.
À savoir
Votre médecin vous a appris que vous souffriez d’hypertension artérielle ? Inutile de vous inquiéter pour votre vue. Si l’appellation est proche de l’hypertension oculaire, ces deux pathologies n’ont rien à voir. Et s’il arrive qu’elles se déclarent simultanément, il s’agit de maladies qui répondent à des mécanismes totalement distincts : l’une ne prédispose pas à l’autre.
Chiffres clés : 21 c’est la tension, en millimètres de mercure, au-delà de laquelle la pression exercée par l’humeur aqueuse risque de détériorer le nerf optique.
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