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Comment les dépenses de santé des salariés font-elles évoluer les cotisations ?

La consommation santé de vos collaborateurs peut avoir un impact fort sur le coût de votre contrat santé collectif. Décryptage avec Emmanuel Krebs, Responsable d’affaires chez CNP Assurances.

Emmanuel Krebs Responsable d’affaires chez CNP Assurances
Publié le
Temps de lecture 3 min

Quels facteurs font varier les cotisations d’un contrat collectif ?

Emmanuel Krebs : Plusieurs éléments peuvent expliquer l’évolution des cotisations d’un contrat santé collectif. Il existe bien sûr des facteurs macroéconomiques dont la modification de référentiels nationaux comme le PMSS (Plafond Mensuel de la Sécurité sociale). Celui-ci sert de base pour calculer de nombreux plafonds et remboursements en santé et en prévoyance. Quand il augmente, il entraîne mécaniquement une revalorisation des prestations et donc une hausse des cotisations.

Toutefois le déséquilibre entre la consommation santé des salariés et les cotisations du contrat reste le facteur principal d’augmentation. En cas de déficit, il faut agir rapidement pour éviter que l’écart ne se creuse. 

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Comment les dépenses de santé des salariés influencent-elles les cotisations ?

E.K :   Sur un contrat sur mesure (très personnalisé), l’entreprise est directement exposée aux comportements de consommation de ses salariés car toutes les dépenses de santé sont prises en compte dans l’équilibre du contrat. Ce type de contrat reflète le plus fidèlement la réalité, mais c’est aussi celui qui demande le plus de vigilance. 
Concrètement, une surconsommation sur certains postes (par exemple, l’optique ou le dentaire) peut générer des hausses rapides. 
 

Les contrats clés en main, standards ou modulaires, sont moins exposés à ces variations individuelles, car ils s’appuient sur des indices nationaux. Toutefois, en cas de gros dérapage collectif des dépenses, des ajustements pourront également être pratiqués pour maintenir la viabilité du contrat. 
 

En 2025, le taux de dérive lié à la hausse globale de la consommation en santé était de +5,5 % par rapport à 2024.

Quels sont les types de soins responsables de cette dérive ?  


E.K : Chaque entreprise a ses spécificités mais plusieurs postes sont bien identifiés. 
L’optique et le dentaire restent les deux principaux postes de surconsommation. Lorsqu’un nouveau contrat est mis en place, il y a souvent un “effet lune de miel” : les salariés testent leurs nouvelles garanties, ce qui provoque un pic de dépenses. Les hospitalisations constituent un autre facteur critique. Sur un effectif réduit, deux ou trois séjours à l’hôpital peuvent suffire à déséquilibrer complètement un contrat. On observe aussi une montée en puissance des dépenses liées au bien-être et aux pathologies du dos, avec un recours accru à l’ostéopathie par exemple. 

 

Dans ce contexte, quel est votre rôle auprès des entreprises ?  

E.K : Il est double : anticiper et accompagner. D’abord, grâce à nos équipes d’actuaires, nous disposons d’analyses fines permettant d’anticiper les dérives et de proposer des ajustements chiffrés. Ensuite, en tant que responsable d’affaires, je travaille au quotidien avec les entreprises pour les aider à comprendre et gérer ces évolutions.  

Cela passe par :

  • des points réguliers (parfois dès 6 mois) pour vérifier la consommation et alerter si nécessaire ;
  • la possibilité d’étaler une hausse ou d’agir sur les garanties afin de retrouver un équilibre sans mettre en péril la trésorerie de l’entreprise ;
  • un rôle de pédagogie auprès des dirigeants et des salariés, avec des réunions d’information et des supports pratiques pour encourager une consommation « responsable » (recours au 100 % santé, comparaison des devis, etc.).

 

Comment sensibilisez-vous les salariés à une consommation responsable ?

E.K : Auprès des salariés, l’accompagnement ne se limite pas à une simple présentation du contrat. Des réunions pédagogiques sont organisées pour expliquer en détail les garanties, les bonnes pratiques de consommation et les alternatives comme le 100 % santé. L’objectif est de lever les freins (par exemple la gêne à demander un devis), d’inciter à comparer les offres et de montrer concrètement comment certains choix peuvent réduire les dépenses collectives. Des supports clairs sont mis à disposition des équipes, et nous nous déplaçons directement pour répondre aux questions.  
 

Cette pédagogie de proximité permet aux salariés de mieux comprendre le lien entre leurs usages individuels et l’équilibre global du contrat, et les responsabilise dans la maîtrise des coûts de santé.

L’idée est simple : prévenir plutôt que subir, en accompagnant à la fois l’entreprise et ses collaborateurs pour que chacun joue un rôle dans la maîtrise des dépenses.

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