Malades chroniques, comment continuer à travailler ?
Le sujet est fondamental : comment maintenir dans l’emploi des personnes qui vivent avec une maladie chronique ? Près des trois-quarts des salariés atteints d’une maladie chronique sont en activité dont un tiers à temps plein. Une enquête pointe les facteurs de réussite de maintien dans l’emploi.
Les interactions maladie chronique-travail sont peu explorées
Près de 15 millions de personnes en France sont atteintes de maladies chroniques, soit près de 20 % de la population générale. Ces maladies se déclareraient, dans près de la moitié des cas, chez des personnes toujours en activité professionnelle. Ainsi, on estime actuellement que les maladies chroniques évolutives touchent un salarié sur cinq. Peu de données existent quant à l’accompagnement des salariés malades chroniques par leur service de santé au travail mais également les facteurs de réussite de leur maintien en emploi. Une équipe de l’ACMS (Association interprofessionnelle des Centres Médicaux et Sociaux de santé au travail de la région Île-de-France), un service de santé au travail interentreprises, a mené l’enquête au cours du 2e trimestre 2017, présentée au 35e Congrès national de médecine et de santé au travail (5 au 8 juin 2018 à Marseille).
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Concilier état de santé et travail, impossible pour un salarié malade chronique sur cinq
Dans l’enquête, 22,5 % des salariés étaient atteints de maladies chroniques. L’âge moyen était de 44 ans. Neuf sur dix étaient en CDI. Fatigue (74,1 %), douleurs (65,9 %), état anxiodépressif (58,4 %) sont les trois symptômes au premier plan rapportés aux pathologies chroniques. Un salarié sur cinq ressent les effets défavorables de son traitement sur le travail et un sur quatre considère que son état de santé a eu un impact négatif sur son parcours professionnel (accidents de parcours et frein à l’évolution de carrière). Point positif, les aménagements proposés par les médecins du travail ont été mis en place dans huit cas sur dix et près de 70 % se sont révélés efficaces.
La reconnaissance de l’état de santé du salarié, facteur d’équilibre
Aménagement de poste, reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), temps partiel thérapeutique et/ou invalidité sont les mesures d’aide au maintien dans l’emploi dont bénéficient 86 % des salariés.
Il ressort des entretiens que la reconnaissance de leur état de santé par un collectif (famille, collègues, corps médical) contribuait à leur équilibre. De plus, la présence d’un collectif de travail soutenant est largement mise en avant comme un facteur de maintien dans l’emploi. En effet, les salariés ne bénéficiant ni de mesures d’aide au maintien dans l’emploi, ni d’un collectif soutenant, avaient plus que les autres un risque d’inaptitude (7 %). Parce que l’absence d’un collectif de travail soutenant apparaît comme un facteur de risque de désinsertion professionnelle, des actions de sensibilisation destinées aux entreprises et notamment aux managers de proximité semble garants de l’efficacité de ce collectif, essentielle pour que les salariés malades chroniques non seulement conservent leur poste mais s’y épanouissent.
*Créée le 9 mai 1945, l’ACMS est un service interentreprises de santé au travail qui intervient sur les huit départements d’Île-de-France. Sa mission : « Éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail »
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