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Salaires 2025 : des hausses trop faibles pour compenser l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat

En 2025, la baisse des augmentations de salaire se confirme. La tendance globale demeure certes à la hausse pour les trois dernières années. Mais elle ne parvient pas à compenser l’inflation de la période 2022-2024. Avec pour conséquence une perte de pouvoir d’achat pour les salariés. Qu’attendre pour 2026, et quelles pistes d’action pour les employeurs ?

Publié le
Temps de lecture 2 min

Les tendances salariales 2025 : une hausse timide

Les NAO 2025 confirment une contraction des budgets

Au mois de mars 2025, le cabinet Mercer publiait une première étude sur les Négociations annuelles obligatoires (NAO) des entreprises. Elle révélait que le budget médian consacré aux hausses de salaire se contractait, passant de + 4 % en 2024 à + 2,5 % en 2025.  

Les études de l’été ont confirmé cette frilosité. Au fur et à mesure que l’année avance, on constate que les augmentations seront encore moindres que prévu. Dans son enquête Salary Budget Planning publiée le 31 juillet, le cabinet WTW estime ainsi à 3,1 % les augmentations salariales médianes réelles. Soit 0,7 point de moins qu’en 2024, et - 0,4 point qu’escompté en début d’année.  

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Un contexte économique et politique toujours incertain  

Des entreprises contraintes par leurs résultats et leurs coûts

Les raisons affichées par les décideurs pour limiter les hausses de salaire sont d’abord d’ordre économique. Toujours selon le cabinet WTW, 42 % des entreprises interrogées citent des résultats financiers inférieurs à leurs attentes. 31 % avancent avoir engagé des politiques de maîtrise des coûts pour rester compétitives sur le marché du travail.

Une inflation en repli  

L’autre argument est le retour à une inflation maîtrisée. Après les fortes hausses des années 2022 et 2023 (5,2 % et 4,9%), l’inflation a en effet reflué à 2 % en 2024. En 2025, elle devrait se maintenir légèrement au-dessus des 1 %.  

L’incertitude politique et internationale freine les décisions salariales

Reste enfin un motif plus subjectif, mais essentiel pour les chefs d’entreprise : l’incertitude. Celle-ci est d’ordre politique et économique. Politique avec l’instabilité gouvernementale et législative que connaît la France depuis la dissolution de juillet 2024. Et économique avec les nombreux soubresauts et volte-face constatés de l’autre côté de l’Atlantique. Les entreprises réfléchissent donc à deux fois avant d’investir, d’embaucher et d’augmenter les salaires.

Un pouvoir d’achat contraint par l’inflation

Les hausses de salaires ne compensent pas les années d’inflation

Pour les salariés, le compte n’y est pas : si les salaires ont sensiblement augmenté en 2023 et 2024, leur hausse n’est pas parvenue à gommer les effets de l’inflation.  

En 2023, la Dares (direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) indiquait que les salaires avaient cru de 3,8 %. Mais l’indice des prix à la consommation affichait alors 3,6 %. Pas donc de quoi corriger les 5,2 % d’inflation de l’année 2022 alors que les salaires n’avaient progressé que de 4,1%. Toujours selon la Dares, 2024 compensait à peine : 2,8 % d’augmentation salariale contre 2 % d’inflation.

Un niveau de vie réel revenu à celui de 2021

Ces chiffres font dire à Mathieu Plane, directeur adjoint de l’OFCE(1), que dans les entreprises, « côté pouvoir d’achat, on recule de cinq ans ». En fin d’année 2025, le niveau de vie réel aurait à peine rattrapé celui de l’année 2021. Pour l’économiste, cette sous-performance serait une première depuis l’après-guerre et toucherait principalement celles et ceux qui n’ont que leur salaire pour source de revenus.

Des perspectives moroses pour 2026

Les prévisions de WTW et Deloitte restent modestes

Face à une situation économique et politique toujours plus incertaine, la prudence reste de mise pour 2026. Le cabinet WTW table sur des augmentations salariales de l’ordre de 3,2 % en France. La 14e édition de l’étude C&B de Deloitte se montre plus prudente, avec une hausse ramenée à 2 %. Dans les deux cas, les prévisions s’annoncent donc supérieures aux chiffres de l’inflation 2025.

Le déficit public pèse sur la croissance

Les débats actuels sur le déficit des comptes public n’incitent toutefois pas à l’optimisme. La nécessité d’alléger considérablement le budget, avec plusieurs dizaines milliards d’euros d’économie à la clef, aura des conséquences sur l’investissement, la croissance, l’emploi, et donc les salaires. Sans compter les mesures fiscales potentielles pouvant impacter le pouvoir d’achat. Nouveaux impôts, suppression de niches fiscales, gel du barème en cas d’année blanche…

Investir dans les politiques RH pour donner plus de pouvoir d’achat

Quelles sont alors les pistes pour maintenir, voire augmenter le pouvoir d’achat des salariés face à une politique salariale contrainte ? De nombreuses entreprises investissent dans de nouvelles priorités RH :  

  • l’amélioration de l’expérience salarié ;
  • la formation ;
  • le bien-être au travail ;
  • l’équilibre vie privée/professionnelle ;
  • la flexibilité  

 

Des avantages indirects sont aussi avancés :  

 

Autant de mécanismes qui peuvent permettent de donner un coup de pouce au pouvoir d’achat des salariés tout en valorisant la marque employeur. De quoi, espérons-le, apaiser les tensions sociales qui s’annoncent pour les mois à venir.

(1)  Interview Sud Ouest, 10 juillet 2025

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